Publié le 18/01/2019
Martial Savouré-Lejeune n’a pas mâché ses mots lors de sa cérémonie des vœux. Malgré des coups de cafard, il tiendra la barre encore au moins deux ans.
C'est par une haie d'honneur de gendarmes que les invités aux vœux de Martial Savouré-Lejeune, maire de Cercottes, ont été accueillis. Une information, diffusée sur les réseaux sociaux et annonçant la venue de la députée Caroline Janvier, incitait les gilets jaunes à venir à cette cérémonie.
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Le maire a rappelé que des gilets jaunes se sont installés sur un terrain privé de la commune, en toute légalité, pour éviter d'être délogés. Il va régulièrement à leur rencontre pour négocier un code de bonne conduite. Il explique les raisons de leur colère : un ras-le-bol fiscal, un sentiment de mépris.
La taxe d'habitation et la com-com le contrarient
Martial Savouré-Lejeune évoque la taxe d'habitation qu'il qualifie de « mensonge d'État » :
« Il la supprime mais elle va être compensée au centime. C'est juste un changement de nom. »
À ses yeux, le sujet qui fâche est l'intercommunalité : « Elle décourage par le transfert des compétences. C'est la raison pour laquelle des maires ne renouvellent pas leur mandat. À quoi vont-ils servir ? À organiser les 8 mai, les 11 novembre, à se faire engueuler quand il y a un problème sur la route ? »
L'élu est nettement plus heureux lorsqu'il parle de l'installation de deux répartiteurs sous un délai d'un an afin de palier au problème d'Internet. La dépense sera prise en charge à 100 % par le conseil départemental.
La municipalité a investi, à la demande des enseignants, dans trois tablettes et a profité d'une subvention décernée aux écoles rurales pour équiper l'école de trois tableaux VPI (Vidéo projecteur interactif).
Menace sur les fossés
Le conseil municipal a décidé de maintenir le projet classe de découverte qu'il va subventionner au tiers. Un autre tiers est pris en charge par le conseil départemental. Le tiers restant pour les familles. La classe de neige recevra une aide de la municipalité à hauteur de 45 % par enfant.
Au sujet du projet Spacetrain, Martial Savouré-Lejeune a cru à un poisson quand au mois d'avril, il a appris le projet.
Il menace de démissionner du syndicat de la Retrève si les fossés ne sont pas entretenus. Il rappelle que la compétence assainissement a été transférée de façon obligatoire, sans aucune dette. Après négociation, 200.000 euros sont restés pour la ville de Cercottes et 200.000 euros versés à la com-com.
À la demande du conseil départemental, la contribution aux pompiers est passée de 20 à 30 euros de cotisation par habitant. Un coût supplémentaire, normal selon l'élu, de 10.000 euros pour la commune.
Malgré des coups de cafard, Martial Savouré-Lejeune reste déterminé à défendre les intérêts des habitants de Cercottes, pendant encore au moins deux ans.
